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La santé mentale des proches aidants

Découvrez le nouvel article de l’ACSM-Montréal, écrit pour le magazine PrésentEs de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne!

Qu’est-ce que la proche aidance?

La proche aidance, quoique souvent invisible, est pourtant un phénomène très réel qui concerne une grande partie de la population. En effet, selon les données recueillies en 2012 au Canada, 28% des personnes âgées de 15 ans ou plus sont considérées comme aidantes, soit 8,1 millions de personnes, et la majorité d’entre-elles sont des femmes (54%)[1].

Nombreuses sont les personnes qui vont offrir un coup de main à leur entourage ou aider une personne dans le besoin de manière sporadique, mais comment savoir si on est soi-même un proche aidant? Pour entrer dans cette catégorie, on doit fournir des soins ou de l’aide (transport, entretien ménager, traitement médical, etc.) à une personne en raison d’un problème de santé de longue durée, d’une incapacité physique ou mentale ou de problèmes liés au vieillissement[2]. Si vous avez du mal à vous identifier comme tel, vous n’êtes pas seul(e). En effet, malgré le grand nombre de personnes concernées, nombreuses sont celles qui ont du mal à s’attribuer le titre d’aidantes. Puisque le lien qui unit le proche aidant et le bénéficiaire est personnel (les services ne sont pas rémunérés et ne sont pas offerts dans un cadre professionnel) et qu’un sentiment de devoir ou d’affection envers l’aidé font très souvent partie de l’équation, les proches aidants sont nombreux à ne pas se reconnaître, à sous-estimer ou à minimiser l’ampleur de la charge qu’ils portent.

En partie en raison de ces particularités, la proche aidance est complexe et peut être difficile à aborder. Malgré la difficulté de porter ce rôle et les défis qui y sont inhérents, c’est une situation pour laquelle les aidants peuvent habituellement identifier plusieurs aspects positifs et avantages. En effet, aider un proche dans le besoin peut renforcer le lien qui nous unit à cette personne et nous fournir un certain sentiment de gratification[3]. Cela ne signifie pas pour autant que ce rôle ne comporte pas d’importants défis.

En quoi la détresse des proches aidants est-elle spécifique?

La détresse psychologique que peuvent vivre les proches aidants est d’autant plus préoccupante qu’elle présente certaines caractéristiques spécifiques mettant davantage à risque les personnes concernées.

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