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Traverser les fêtes en bonne santé mentale : Quatre habitudes qui font du bien

Le temps des fêtes est une période des plus charmantes – décorations, petites lumières ambiantes, première neige -, mais aussi une des plus stressantes – pression sociale, dépenses, consommation. Quoi qu’on en retire, il s’avère souvent chaotique. Dans cet article, nous proposons quatre habitudes qui font du bien pour des fêtes en bonne santé mentale.    

1- Connaître ses déclencheurs   

Avouons-le, les fêtes de bureau et les rassemblements de famille peuvent être stressants, notamment lorsque certaines personnes ou certains sujets de conversation nous confrontent. D’ailleurs, il n’est pas rare que les habitudes de consommation de notre entourage ne concordent pas avec les nôtres, ce qui peut être déboussolant et pousser à faire fi, le temps d’un événement, des limites que l’on s’est fixées pour prendre soin de soi.   

Face aux défis de cette période de l’année, qui est souvent associé à une routine perturbée et à une consommation moins contrôlée, notamment de sucre et d’alcool, comment conserver un équilibre tout en s’accordant des moments de plaisir ? Pour un temps des fêtes bien dosé, connaître ses déclencheurs est une clé. Mais qu’est-ce qu’un déclencheur? En psychologie, on parle de déclencheur (trigger en anglais) pour désigner ce qui affecte négativement notre état émotionnel en nous submergeant et en faisant monter en nous de la détresse. Si le stress est une question de perception, on peut dire que se préparer à composer avec les stresseurs du moment est une stratégie gagnante. En plus de cultiver une bonne connaissance de soi, on s’assure de gérer le stress en misant, non pas sur la privation ou sur le contrôle excessif des boissons alcoolisées et sucreries que l’on ingère, mais sur une diversification de moyens pour se détendre. Connaître ses déclencheurs, c’est savoir que certaines situations tendent à nous bousculer et faire en sorte de ne pas opter uniquement pour des substances qui, lorsqu’absorbées en plus grande quantité, peuvent finir par créer un malaise facilement évitable. À quelques jours de ces fameux rassemblements, pourquoi ne pas lister quelques solutions bien-être alternatives comme la lecture, la marche en nature, le sport, les activités créatives ?   

2- Vivre ses émotions    

Les fêtes de fin d’année peuvent faire ressortir beaucoup d’émotions, certaines agréables, d’autres moins. Les repas en famille, les célébrations, les cadeaux… Tout cela peut procurer beaucoup de bonheur, mais générer aussi de la tristesse et de la solitude. Afin de préserver son équilibre mental, vivre nos émotions est primordial. Cela peut sembler anodin, mais tout le monde a déjà fait semblant de bien aller pour éviter les questions des proches, ou encore, mis de côté les frustrations pour ne pas déranger. Les émotions sont des expériences de courte durée qui, lorsqu’ignorées ou refoulées, peuvent altérer l’humeur à plus long terme. Il est tout à fait normal d’avoir des émotions, même les plus désagréables (tristesse, colère, peur, etc.). En fait, lorsqu’on apprend à mieux les écouter, nos émotions nous livrent des messages. Elles nous indiquent qu’on a un besoin ou quelque chose à communiquer. Vivre ses émotions permet donc d’être plus en harmonie avec soi-même et de faire des choix qui nous font du bien.    

Qu’elles soient plaisantes ou désagréables, cela ne veut pas dire qu’on s’y abandonne complètement ! Il s’agit plutôt d’être en mesure de nommer les émotions, de les accepter et d’en établir la fonction et la cause. Du moment où l’on reconnaît et l’on accueille nos émotions, on peut alors prendre des décisions plus éclairées et mettre en place des stratégies nous permettant de mieux gérer les aléas du quotidien. C’est aussi ce qu’on appelle les compétences émotionnelles. L’intelligence émotionnelle s’apprend et se développe, ce qui peut grandement améliorer nos relations interpersonnelles. Elle est gage d’interactions riches et positives, une dimension du bien-être à ne pas négliger durant cette période chargée.    

3- S’accorder du temps pour soi   

Comme on peut avoir tendance à ignorer certaines de nos émotions, il est facile de s’oublier et de se laisser emporter par le rythme des festivités. Or, prendre soin de soi est une priorité afin de traverser cette période en maintenant une bonne santé mentale. Prendre soin de soi peut prendre plusieurs formes, selon nos envies et nos besoins. Certaines personnes prennent leur énergie de la socialisation alors que d’autres ont besoin de se retrouver seules. L’important, c’est de respecter son rythme ! Que ce soit en faisant une promenade en solitaire ou en passant quelques journées à regarder des films en pyjama, ces moments de répit contribuent justement à nous rendre plus disponibles pour nos proches, le temps de célébrer venu.   

S’accorder du temps, c’est aussi une façon de préserver une routine et de garder le cap sur nos priorités, un élément primordial, notamment pour les personnes en rétablissement d’un trouble de santé mentale.   

4- Pratiquer la bienveillance   

Qui dit fêtes dit partage. C’est du moins ce que la culture populaire, avec ses images joyeuses axées sur la famille et la communauté, projette. À l’occasion des fêtes, pratiquer la bienveillance est une idée sensée. En cette période de l’année bien occupée, donner du temps et de l’écoute sans attente, faire preuve d’indulgence et s’accorder des moments de détente et d’introspection sont autant de façons d’incarner la bienveillance. La bienveillance, c’est une disposition à faire le bien, une ouverture à accueillir et à comprendre, par-delà les différences et les états émotionnels inconfortables. Pour le bien-être individuel et collectif, favoriser une culture de soutien et de respect a toute son importance : on mise ainsi sur des relations plus chaleureuses et constructives, moins tendues et imprégnées de ces opinions préconçues dans lesquelles il est si facile de s’engouffrer.   

Cette année, pourquoi ne pas faire le choix de la bienveillance, une douceur gratuite et toute simple qui promet d’enjoliver les journées de décembre ?   

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