Le Carrefour Intervenants-Usagers-Proches : créateur de rapprochements

L’ACSM-Montréal a présenté son programme Carrefour Intervenants-Usagers-Proches (CIUP) le 31 octobre 2012, dans le cadre du congrès de l’Association québécoise de réadaptation psychosociale (AQRP) à Québec.

Si vous n’avez pas eu la chance de participer au colloque, vous pouvez découvrir la présentation de notre conférence en format PowerPoint,ainsi qu’un résumé de notre démarche.

Le CIUP en bref

Il s’agit d’un espace d’échange de savoirs visant à resserrer les liens entre les intervenants, les personnes utilisatrices des services et les proches dans la perspective d’établir des collaborations continues et significatives entre les participants qui s’impliquent dans leurs milieux respectifs dans la transformation des services de santé mentale.

Contexte

L’implication des utilisateurs de services dans la planification, l’organisation, l’implantation et l’évaluation des services en santé mentale est dorénavant un enjeu incontournable. Ils sont d’ailleurs de plus en plus présents dans différents lieux de discussion et de décisions. Dans ce contexte, les fournisseurs de services doivent  apprendre à dialoguer avec les usagers pour mieux les accueillir dans les lieux décisionnels, et ceux-ci doivent développer des moyens de faire part de leurs besoins et des changements qu’ils désirent, dans un climat collaboratif et productif. Le Carrefour Intervenants-Usagers-Proches (CIUP) fournit ainsi un espace de dialogue pour développer cette capacité à travailler ensemble, de manière égalitaire, en suscitant la participation citoyenne de chacun à titre d’agent multiplicateur dans son milieu.

Pour ce faire, le CIUP a décidé de mettre les utilisateurs de services au centre de la démarche, afin de tenir compte des différents rôles qu’ils peuvent jouer dans l’amélioration des services de santé mentale. Il a donc réuni des usagers, proches et intervenants qui s’impliquent de diverses façons et à différents niveaux dans le but d’explorer et de documenter les modèles d’organisation des services, les initiatives prometteuses ainsi que les avantages et obstacles à l’implication des usagers dans l’organisation des services de santé mentale. Il s’est fixé pour objectif de maintenir une composition d’usagers et de proches d’au moins 50 %, tout en assurant une représentativité variée de milieux d’intervention, de corps d’emploi et de territoires de CSSS.

Cette reconnaissance mutuelle entre intervenants, usagers et proches permet ainsi de créer des complicités en vue de développer des projets rassembleurs car, pour exercer pleinement sa citoyenneté, il faut d’abord faire tomber les préjugés, apprendre à se connaître et se reconnaître.

À partir des informations échangées et des réflexions partagées, les participants peuvent ensuite informer et sensibiliser leurs propres milieux sur les réalités de chacun, devenant ainsi des agents de changement pour faire évoluer notre système de santé mentale.

Des évaluations annuelles ont permis de documenter les résultats de cette démarche, les ingrédients essentiels à son bon fonctionnement et les ressources nécessaires à son implantation.