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Jeunes et santé mentale : dans le feu de l’action

Avez-vous déjà remarqué que les premiers répondants (comme les paramédics ou les pompiers), lorsqu’ils se présentent d’urgence sur un appel, ne se précipitent pas vers la scène en courant à toute vitesse? Pourtant, chaque minute compte lorsqu’il s’agit de venir en aide à quelqu’un en détresse. S’ils agissent de la sorte, avec calme et avec une attitude posée, c’est pour plusieurs raisons.

D’abord, ils savent que leur propre attitude aura un impact important sur l’ambiance générale sur la scène et sur la manière dont chacun se comportera. S’ils ont l’air déboussolés et dans l’empressement, ils risquent de transmettre un sentiment de panique et d’urgence désorganisé aux blessés et témoins. Ce ne serait pas aidant. Ils savent aussi que les quelques secondes économisées seraient un gain bien mince comparativement aux bienfaits d’arriver sur la scène concentrés, organisés, et confiants. Finalement, ils sont aussi conscients qu’en se précipitant sur la scène, ils risquent davantage de trébucher et ainsi de se ralentir ou se blesser eux-mêmes.

Une fois dans le feu de l’action, ou sous l’effet du stress, nous oublions parfois ces composantes importantes que nous connaissons déjà.

Pour certains, la rentrée scolaire est une de ces circonstances qui peut générer stress et anxiété face à l’inconnu, d’autant plus dans le contexte actuel. Les intervenants scolaires, enseignants et parents ont pu constater au cours des dernières semaines l’excitation des élèves de retrouver leurs camarades de classe, leur école et leur routine, mais ont aussi noté à quel point l’univers scolaire que ces derniers ont toujours connu était pour le moins transformé par les mesures relatives à la COVID-19. Une fois la fébrilité de la rentrée scolaire passée, comment ces adultes peuvent-ils favoriser la bonne santé mentale des élèves?

 

En tant qu’enseignant, intervenant scolaire ou intervenant jeunesse, nous disposons d’un lien privilégié avec les jeunes et pouvons avoir un grand impact sur leur santé mentale. Cela passe en premier lieu par le fait de faire le point sur notre propre santé mentale : comment se sont passés les derniers mois de confinement? Comment nous sentons-nous face au retour au travail dans les écoles? Fébrile, inquiet, heureux de bénéficier à nouveau du contact humain mais préoccupé par les mesures sanitaires ou craintif par rapport à notre propre santé? Toutes ces réponses?

 

Prendre soin de soi et de sa propre santé mentale est un excellent moyen d’être soi-même dans de bonnes dispositions pour assurer une écoute et une présence de qualité aux élèves que nous accompagnons. En travaillant à la gestion de notre propre stress et en allant chercher des ressources au besoin, nous servons également de modèle en donnant l’exemple de pratiques saines à adopter. Finalement, en utilisant les outils disponibles pour aborder la santé mentale des jeunes, nous sommes en mesure de favoriser activement cette dernière.

La santé mentale des jeunes nous concerne tous, mais tous n’ont pas nécessairement les outils pédagogiques ou les connaissances spécifiques pour l’aborder directement. C’est pourquoi, dans ces circonstances particulières, l’Association canadienne pour la santé mentale- Filiale de Montréal met gratuitement à la disposition de tous un outil de promotion de la santé mentale destiné aux jeunes. Celui-ci offre du matériel concret à tous ceux qui ont à cœur la santé mentale des jeunes et sont en lien avec ces derniers, par exemple à travers le contexte scolaire. Plus qu’un simple guide d’activités, il s’agit de notre engagement envers la communauté pour qu’ensemble, nous puissions tous mettre la main à la pâte et contribuer à la santé mentale d’une génération, un jeune à la fois.

 


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De l’éducation psychologique aux interventions

Les enseignants, les professionnels et toute l’équipe-école devraient être formés et outillés pour être à l’affût de la détresse psychologique, la percevoir, mais sans la juger. Ils devraient aussi savoir quoi faire pour aider les jeunes aux prises avec cette détresse, qu’elle soit ponctuelle ou chronique.

 


Image par Wokandapix de Pixabay

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