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Oui, demandons de l’aide !

Nous avons ressenti un profond malaise en lisant les deux chroniques de Patrick Lagacé : «Demandez de l’aide, disent-ils» du 19 janvier et «Gestion merdique des ressources humaines» du 25 janvier 2017 dans La Presse+.

Avec ces deux récentes chroniques, et votre audimat important, nous avons une grande inquiétude à l’idée de penser que certaines personnes déjà vulnérables pourraient être fragilisées voire même découragées de parler de ce qu’elles vivent.

Bien que nous sachions pertinemment que le réseau de la santé n’est pas parfait, il est important de ne pas tuer la confiance de la population dans les ressources mises à leur disposition. Aussi imparfait puisse-t-il être, dans ce réseau, il y a des professionnels de qualité qui font de leur mieux avec les directives qu’on leur impose.

De plus, la crédibilité de l’aide psychosociale ne se limite pas à celle des psychologues. Il n’y a pas, et il n’y aura jamais, qu’une seule réponse aux problèmes de santé mentale. Chaque personne a des besoins bien différents et c’est pour cela que nous croyons à la pluralité des approches et des alternatives. D’ailleurs, en parlant de l’offre d’aide psychologique, les deux chroniques mentionnent le réseau et le privé, mais aucunement l’offre communautaire.
Notons que cinq des six centres de crise montréalais sont des organismes communautaires. Bien que leur budget ne leur permette pas d’avoir un psychologue 24/7, leur dévouement et leur professionnalisme sont appréciés et reconnus par la communauté.

Rappelons qu’il existe des organismes comme Famille Nouvelle, Maison Myosotis, Maison St-Jacques ou le Centre St-Pierre, qui offrent des services thérapeutiques gratuits ou à bas coût selon le revenu des personnes. À Montréal, une centaine d’organismes communautaires œuvrent en santé mentale dans des domaines allant notamment du centre de crise aux activités récréatives, en passant par l’entraide, la réinsertion sociale ainsi que la promotion et la prévention.
Nous pouvons saluer l’initiative de Bell cause pour la cause, son envergure incroyable d’un océan à l’autre, les multiples projets supportés dans la communauté! Cette campagne permet de sortir un peu les gens de leur torpeur… En espérant qu’une année sur l’autre nous agissions à un niveau individuel ET collectif pour une population en bonne santé mentale.

La santé mentale devrait justement être sur toutes les lèvres et concerne tout le monde : des médecins de famille aux enseignants, des policiers aux architectes, des politiciens aux journalistes, des chauffeurs d’autobus aux étudiants, des petits et des grands employeurs, etc. Il faut parler de santé mentale pour se faire entendre, consolider les compétences individuelles et les environnements qui y sont favorables.
Il faut beaucoup de courage pour crier Au secours! Parlez à votre entourage! Encourageons l’appel à l’aide, il n’y a rien d’absurde à demander et même à le répéter.

Le jour où nous parlerons de santé mentale aussi simplement que nous parlons de notre santé physique, nous ne manquerons plus de ressources pour ceux qui souffrent.

Nous avons la responsabilité sociale d’espérer.

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Alice Charasse et Aurélie Broussouloux du Réseau Alternatif et Communautaire des Organismes (RACOR) en santé mentale de l’île de Montréal [racorsm.org]

Diane Vinet et Geneviève Fecteau de l’Association canadienne pour la santé mentale

Division du Québec – Filiale de Montréal [acsmmontreal.qc.ca]

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