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Changer les idées, les pratiques et les services

L’ACSM-Montréal a participé au 11e congrès de l’Association mondiale de la réadaptation psychosociale en novembre dernier. Mmes Cathy Bazinet, directrice des communications, et Valérie Coulombe, coordonnatrice des programmes, ont respectivement  présenté les stratégies de communications 2.0 de l’Association ainsi que le programme Carrefour Intervenants-Usagers-Proches (CIUP).

Soulignons que la présidente de l’ACSM-Montréal, Mme Karen Hetherington a donné une conférence sur la pleine citoyenneté où elle a notamment présenté le programme Créer des nouvelles solidarités. 

Voici un résumé de leur expérience.

C’est sous le thème «Changer les idées, les pratiques et les services» que s’est déroulé le 11e congrès de l’Association mondiale de réadaptation psychosociale à Milan, en Italie. D’entrée de jeu, les conférenciers ont en effet souligné les nombreux changements auxquels nos sociétés font face actuellement, qu’ils soient environnementaux, économiques ou technologiques.

Le financement des réseaux de santé mentale est affecté par ces multiples transformations et peut se traduire par une accessibilité plus difficile aux services. Le contexte économique nous invite donc à faire preuve de créativité pour offrir des services adaptés aux personnes.

Une pleine citoyenneté pour tous

Au-delà de ces considérations, le Dr Angelo Barbato, président du congrès, nous a rappelé à juste titre l’importance de la dimension sociale de la maladie mentale. Ainsi, si un consensus général s’est dégagé sur l’importance de considérer la santé de manière globale et d’offrir des soins centrés sur la personne et non la maladie, plusieurs conférenciers ont émis le souhait d’aller plus loin encore, et d’emprunter le chemin de la pleine citoyenneté pour tous.

En effet, la notion de citoyenneté est une clé importante de la santé mentale. La création d’espaces où les utilisateurs de services peuvent exercer leur pleine citoyenneté est un processus dynamique qui nécessite une mobilisation et une volonté des différents acteurs. Comment facilitons-nous la croissance de ces espaces participatifs dans nos communautés? Il est primordial de réfléchir aux efforts que nous déployons pour stimuler la résilience des personnes, mais surtout de se questionner sur notre motivation à changer les structures pour qu’elles soient inclusives et promotrice de santé mentale.

Passer du statut d’utilisateur à celui d’acteur

Dans le réseau de la santé plus spécifiquement, l’implication des utilisateurs de services dans la planification, l’organisation, l’implantation et l’évaluation des services en santé mentale est dorénavant un enjeu incontournable. Ils sont d’ailleurs de plus en plus présents dans différents lieux de discussion et de décisions. Dans ce contexte, les fournisseurs de services doivent  apprendre à dialoguer avec les usagers pour mieux les accueillir dans les lieux décisionnels, et ceux-ci doivent développer des moyens de faire part de leurs besoins et des changements qu’ils souhaitent, dans un climat collaboratif et productif.

Il faut toutefois aller encore plus loin : les personnes utilisatrices des services doivent être présentes et collaborer dans les sphères de la recherche et de l’enseignement, là où se construisent les savoirs scientifiques qui valident les meilleures pratiques et où certaines façons de faire peuvent être remises en question. Plus qu’un utilisateur, la personne devient un acteur à part entière, un partenaire dans la coconstruction des savoirs médicaux et des services en santé mentale.

Le Carrefour Intervenants-Usagers-Proches : un modèle de rapprochement

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En ce sens, l’Association canadienne pour la santé mentale – Filiale de Montréal a présenté à Milan son programme Carrefour Intervenants-Usagers-Proches, un espace d’échanges et de discussions réunissant des personnes de divers horizons (usagers, proches, intervenants) qui ont en commun un intérêt pour la santé mentale et le souci d’offrir une diversité de services adaptés.  Une vision partagée avec les projets de type «Trialog» mis sur pied dans plusieurs pays européens, dont la psychiatre Mme Michaela Amering, professeur au Département de psychiatrie et psychothérapie, à l’Université Médicale de Vienne nous a entretenu. Il est très stimulant et rassurant de constater à quel point ces notions et valeurs peuvent être universelles!

Soulignons, en terminant, que cette reconnaissance mutuelle entre usagers, proches et intervenants permet de créer des complicités en vue de développer des projets rassembleurs car, pour exercer pleinement sa citoyenneté, il faut d’abord faire tomber les préjugés, apprendre à se connaître et se reconnaître.  La route est prometteuse et, malgré quelques obstacles, nous sommes collectivement en marche!

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